Chef de projet Observatoires flore Vigie-Nature (F/H)

par | 10/11/2023 | Recrutements

Toutes les informations sont là : https://recrutement.mnhn.fr/offre-emploi-666.html-o=6

Date limite de candidature 03/12/2022

Contexte et définition du poste

Contexte :

Vigie-nature est un programme de sciences participatives visant à étudier le devenir de la biodiversité face aux changements globaux à l’échelle française. Fondé par le Muséum national d’Histoire naturelle, Vigie-Nature est désormais co-porté avec l’Office Français de la Biodiversité. Aujourd’hui, 20 programmes différents ont été développés, et proposent à chacun.e, selon ses connaissances, ses disponibilités et son intérêt, de collecter des informations standardisées sur la biodiversité. Tous les observatoires reposent sur des partenariats avec des associations d’étude et de protection de la nature, chacun visant à répondre à une question spécifique, en s’appuyant sur des protocoles scientifiques. Les programmes sont adaptés à différents type de publics : naturalistes qualifié.es, agriculteur.trice.s, enseignant.e.s dans leurs écoles, gestionnaires d’espaces verts, et pour la moitié d’entre eux, grand public. Chaque année, plus de 30 000 bénévoles participent à la collecte des données sur les espèces communes. Chaque programme se concentre sur un groupe particulier d’espèces : oiseaux, papillons, chauves-souris, escargots, insectes pollinisateurs, libellules, plantes sauvages des villes, invertébrés du sol, algues. Vigie-Nature poursuit trois objectifs principaux, (i) un objectif scientifique avec la collecte d’une grande quantité de données standardisées permettant aux chercheur.es de surveiller l’état de la biodiversité et d’étudier l’impact des changements globaux (ii) un objectif éducatif, la sensibilisation à la biodiversité par l’observation de la nature, l’éducation à la démarche scientifique et à la donnée iii) un objectif politique, en définissant des indicateurs de biodiversité et en construisant des scénarios pour évaluer les conséquences plausibles de différentes politiques.

La personne recrutée sera chargée d’animer des suivis participatifs en lien avec la flore, que ce soient des suivis dédiés aux naturalistes, aux professionnel.les ou au grand public.

Quatre observatoires, animés en partenariat avec l’association Tela Botanica, sont concernés :

Vigie-Flore : Vigie-Flore invite les botanistes volontaires à participer au suivi des changements temporels de l’abondance des espèces végétales les plus communes en France. A terme, ce programme national a pour objectif de comprendre l’impact des activités humaines et des changements globaux sur la flore en France. A ce jour, un peu plus d’un tiers de la flore française a été échantillonnée sur 3820 placettes Vigie-Flore par les observateur.trice.s depuis 2009, ce qui correspond à 2623 espèces de plantes.

Florilèges prairies : Lancé en 2014, Florilèges prairies est un outil de suivi et d’aide à la décision pour les gestionnaires d’espaces verts. Il a pour objectif d’améliorer les connaissances de l’effet des pratiques de gestion sur la qualité écologique des prairies, mais également de la dynamique de l’évolution de ces milieux.

Sauvages de ma rue : Le programme Sauvages de ma rue a pour but de permettre aux citadin.e.s de reconnaître et de suivre les espèces végétales, les plantes qu’ils et elles croisent quotidiennement dans leur rue, autour des pieds d’arbres, sur les trottoirs, dans les pelouses. Lancé en 2011, cet observatoire a vu la participation de 1500 personnes.

Streets : Très proche du programme Sauvages de ma rue, il s’adresse à des observateur.trice.s botanistes qui s’engagent à envoyer des données annuelles sur la flore de pieds d’arbres d’alignements. Lancé pendant la crise sanitaire en 2020, le projet est à ce jour peu développé.

 

Mission :

Ces observatoires requièrent une animation dédiée pour recruter et fidéliser des participant.es ayant des approches très diverses sur la nature et la science. Cette animation s’effectuera au niveau national en coordonnant les actions de partenaires animateurs/relais locaux (collectivités territoriales, associations, sites gérés disposant de ressources humaines, agences régionales et départementales, services de l’Etat en région, etc.). Ce recrutement répond à un besoin de renforcement de la participation et à un besoin d’extension des programmes au niveau national. Le projet permettra de poursuivre la mobilisation citoyenne et l’animation de réseau, afin que les données recueillies permettent l’accroissement des connaissances et une recherche plus robuste.

 Les objectifs de cette animation/coordination sont :

1) renforcer et apporter une cohérence aux observatoires existants : améliorer la couverture spatiale, améliorer l’animation sur le terrain et les retours aux observateur.trice.s, s’assurer de la qualité des données récoltées, etc.

2) piloter les échanges avec les acteurs des observatoires : chercheur.euse.s, associations animatrices, relais

3) contribuer au programme de surveillance de la biodiversité terrestre piloté par l’UAR PatriNat pour le compte de l’Office Français de la Biodiversité.

Activités principales :

  • Animation des réseaux d’observateur.ice.s : réponses aux sollicitations des participant.es et des structures partenaires, rédaction d’actualités, etc.
  • Animation des réseaux de structures relais (collectivités, réseaux naturalistes, associations, etc.)
  • Interactions avec les chercheur.es en charge des observatoires – valorisation des travaux
  • Description des besoins et suivi des développements des outils informatiques de participation des programmes (e.g. plateforme web)
  • Gestion des bases de données et fourniture de données aux utilisateur.ice.s
  • Analyse statistique de « premier niveau » des données récoltées afin de produire des bilans participatifs et des bilans d’observations
  • Participation aux réflexions d’évolution des programmes (notamment le développement de Florilèges dans la zone méditerranéenne)
  • Organisation et réalisation de formations sur le terrain et en salle et/ou en webinaires
  • Organisation de séminaires de restitution à destination des participants
  • Participation à des collectes de données botaniques suivant ces protocoles en fonction des besoins.

Profil recherché

Compétences et connaissances nécessaires:

La bonne conduite de ce poste repose sur plusieurs compétences et connaissances : un socle de savoirs naturalistes solide, de bonnes notions en biologie de la conservation et en écologie, et d’autre part sur la mise en œuvre et la gestion de projets collaboratifs.

Formation : Bac + 5 / +8 scientifiques ou expérience équivalente (sciences du vivant, biologie, écologie)

 Connaissances :

  • Compétences naturalistes sur la flore de métropole
  • Connaissance du réseau des acteurs naturalistes
  • Connaissances en écologie et biologie de la conservation
  • Bonnes connaissances statistiques (connaissance du logiciel R)
  • Connaissance des principes de l’open science, open data et partage des données
  • Expérience dans l’ingénierie de projet et l’animation de réseau
  • Connaissance des sciences participatives appréciée

 Savoir-faire opérationnel :

  • Animer un réseau, une réunion, des ateliers
  • Rédiger des rapports techniques et notes méthodologiques ;
  • Organiser l’expression des besoins (pour la production de cahiers des charges fonctionnels) ;
  • Manipuler des grands volumes de données – maitrise d’outils de gestion de données
  • Réaliser des analyses et produire des synthèses
  • Capacités rédactionnelles

Savoir-être professionnel :

  • Sens de l’écoute, du dialogue et du consensus ;
  • Travail en équipe ;
  • Autonomie et esprit d’initiative ;
  • Adaptabilité, méthode, organisation ;
  • Sociabilité, disponibilité et mobilité

— Brèves —

  • Un demi-million de morts par an seraient attribuables au déclin des insectes pollinisateurs
    Des chercheurs de l’université Harvard ont modélisé l’impact du défaut de pollinisation sur la production agricole, les prix et les effets induits sur l’alimentation et la santé. Si les scientifiques chiffrent souvent en dollars les dégradations de l’environnement, leurs effets sanitaires, de fait, sont souvent bien plus difficiles à évaluer. Une équipe pilotée par l’université Harvard (Etats-Unis) s’est attelée à cet exercice délicat, s’agissant des effets de l’effondrement des insectes pollinisateurs. Publiés dans la dernière livraison de la revue Environmental Health Perspectives, en décembre 2022, ses résultats sont frappants : à l’échelle mondiale, l’impact alimentaire du défaut de pollinisation des cultures serait responsable de près d’un demi-million de morts prématurées par an. Un chiffre sans doute en deçà de la réalité, selon les auteurs. Ces derniers ont d’abord évalué, région par région, les effets de la chute des populations de pollinisateurs sauvages (bourdons, syrphes, papillons, etc.) sur la production agricole. « Leurs résultats indiquent que de 3 % à 5 % de la production de fruits, légumes et fruits à coque sont perdus en raison d’une pollinisation insuffisante », décrypte Josef Settele (Helmholtz Centre for Environmental Research de Halle, Allemagne), qui n’a pas participé à ces travaux. Des chiffres « tout à fait plausibles et même plutôt faibles, compte tenu de ce que l’on sait sur l’importance de la pollinisation ». Le chercheur allemand, qui a coprésidé le rapport mondial de la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, salue « une très belle étude, qui intègre de grandes quantités de données dans un modèle transparent ». Les chercheurs ont ensuite modélisé l’effet de cette perte de production sur les prix, pays par pays, et l’effet induit sur la baisse de consommation de fruits et légumes. En utilisant les données les plus consensuelles de l’épidémiologie nutritionnelle, les auteurs sont parvenus à modéliser l’impact de la sous-consommation de ces produits sur la mortalité, et concluent à quelque 427 000 morts par an.

    Impacts inégalement distribués

    Or, comme le précise Matthew Smith (université Harvard), premier auteur de l’étude, les données utilisées pour estimer le défaut de pollinisation ont été collectées, sur les cinq continents, entre 2010 et 2014. « Depuis, la plupart des pressions causant des pertes de pollinisateurs sauvages ont continué ou se sont aggravées au niveau mondial, dit-il. Cela suggère que l’insuffisance de la pollinisation sauvage a aujourd’hui sur le rendement des cultures un effet plus important encore que nous ne l’avons estimé dans nos travaux. » Les impacts sont inégalement distribués. « La perte de production agricole est concentrée dans les pays à faible revenu, dit M. Settele, tandis que les impacts sur la consommation alimentaire et sur la mortalité attribuables à une pollinisation insuffisante sont plus importants dans les pays à revenu moyen et élevé, où les taux de maladies non transmissibles [cancers, maladies cardiovasculaires, etc.] sont plus élevés. » En clair, les auteurs montrent qu’« une part importante du fardeau sanitaire lié à la consommation insuffisante des aliments les plus sains est liée à des dommages que nous infligeons à notre environnement », ajoute M. Settele. Comment arbitrer entre les pertes de rendement par réduction des pesticides et celles qui sont induites par l’effondrement des pollinisateurs ? « L’agriculture conventionnelle a de nombreuses conséquences involontaires sur l’environnement : émissions considérables de gaz à effet de serre, pollution des sols et des cours d’eau, épuisement de ressources limitées comme les minéraux pour les engrais et l’eau douce pour l’irrigation, et c’est le principal facteur de perte de biodiversité au niveau mondial, répond M. Smith. Au contraire, favoriser les pollinisateurs sauvages pour augmenter le rendement des cultures n’a aucun dommage collatéral sur l’environnement. » Stéphane Foucart https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/01/20/un-demi-million-de-morts-par-an-seraient-attribuables-au-declin-des-insectes-pollinisateurs_6158647_3244.html Lien vers article https://doi.org/10.1289/EHP10947  Matthew R. Smith,Nathaniel D. Mueller, Marco Springmann, Timothy B. Sulser, Lucas A. Garibaldi, James Gerber, Keith Wiebe, and Samuel S. Myers 2022 Pollinator Deficits, Food Consumption, and Consequences for Human Health: A Modeling Study. Environmental Health Perspectives Volume 130, Issue 12
  • Prolongation autorisation néonicotinoïdes sur les betteraves
    Vous êtes d'accord avec l'usage des néonicotinoïdes sur les betteraves sucrières ? Vous voulez donner votre avis? Une consultation publique est en cours jusqu’au 24 janvier : https://formulaires.agriculture.gouv.fr/index.php/646927
  • Appel à candidats pour MCU IEES Paris
    Voici l'annonce pour l'ouverture d'un poste MCU intitulé "Ecologie et évolution des réseaux d'interactions mutualistes" dans la section 67 du CNU (Biologie des populations et écologie). Contact Isabelle Dajoz MAITRE DE CONFERENCES REJOINDRE UNIVERSITÉ PARIS CITÉ Ancrée au cœur de la capitale, Université Paris Cité figure parmi les établissements français et internationaux les plus prestigieux grâce à sa recherche de très haut niveau, ses formations supérieures d’excellence, son soutien à l’innovation et sa participation active à la construction de l’espace européen de la recherche et de la formation. Labellisée Idex depuis mars 2018, Université Paris Cité s’appuie sur ses enseignants, ses chercheurs, ses enseignants-chercheurs, ses personnels administratifs et techniques, ses étudiants, pour développer des projets scientifiques à forte valeur ajoutée, et former les hommes et les femmes dont le monde de demain a besoin. Des sciences exactes et expérimentales aux sciences humaines et sociales, en passant par la santé, Université Paris Cité a fait de l’interdisciplinarité un marqueur fort de son identité. Elle compte aujourd’hui 64 000 étudiants, 7 500 personnels, 138 laboratoires, répartis au sein de ses trois grandes Facultés en Santé, Sciences et Société et Humanités et de l’institut de physique du globe de Paris. Rejoindre Université Paris Cité c’est faire le choix de l’exigence et de l’engagement au service de valeurs fortes ; celles du service public, de la rigueur scientifique et intellectuelle mais aussi de la curiosité et de l’ouverture aux autres et au monde.
    RÉFÉRENCE GALAXIE  
    PROFIL DU POSTE MCU - Ecologie et évolution des réseaux d’interactions mutualistes
    SECTION(S) CNU 6700 - Biologie des populations et écologie
    LOCALISATION Campus Grands Moulins
    AFFECTATION STRUCTURELLE UFR des Sciences du Vivant (SDV)
    LABORATOIRE(S) UM 113 Institut d'Ecologie et des Sciences de l'Environnement de Paris (IEES)
    DATE DE PRISE DE FONCTION 01/09/2023
    MOTS-CLÉS Écologie Interactions Écologie des communautés Environnement
    JOB PROFILE Ecology and evolution of networks of mutualistic interactions
    RESEARCH FIELDS EURAXESS Biological sciences
    ZONE À RÉGIME RESTRICTIF (ZRR) NON
    VACANT / SUSCEPTIBLE D’ÊTRE VACANT  
      ENSEIGNEMENT - OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES ET BESOIN D'ENCADREMENT, FILIÈRES DE FORMATION CONCERNÉES L’EC recruté participera aux enseignements théoriques, pratiques et de terrain en écologie fonctionnelle, écologie des peuplements et écologie évolutive. Les enseignements concernés permettront de développer les thématiques d’écologie fondamentale et évolutive en les appliquant au contexte de l’Anthropocène, caractérisé par un impact croissant des activités humaines sur la biosphère. Ainsi, il est prévu de renforcer et faire évoluer grâce à ce recrutement des enseignements axés sur l’écologie des milieux anthropisés, la transition écologique, le développement durable et la préservation des services écologiques. Une part importante des enseignements sera menée dans le cadre de stages de terrain : l’EC recruté devra donc posséder des compétences naturalistes, qui sont de plus en plus valorisées dans le domaine professionnel auquel aboutissent nos formations.   Enseignements en écologie et biologie évolutive dans les cursus suivants : L1, L2, L3 toutes disciplines de l’Université Paris-Cité : UE Transition écologique et enjeux sociétaux L2 et L3 Sciences du Vivant, Sciences de la Vie et de la Terre, double licence Université Paris Cité – Sciences Po: UE Initiation à l’écologie, UE Ecologie, UE Ecologie évolutive et dynamique de la biodiversité Master 1 Risques et Environnement, parcours Ecosystèmes et Biodiversité  : UE Ecologie fondamentale et appliquée, UE Formation au diagnostic écologique, sorties et stages de terrain Master 2 Risques et Environnement –Parcours Expertise écologique : UE Analyse des écosystèmes au sein des territoires, UE Méthodologies innovantes dans l’expertise naturaliste RECHERCHE Le projet de recherche se placera dans le cadre des liens entre le fonctionnement des réseaux d’interactions et les fonctions écologiques essentielles qui en découlent. Il sera focalisé sur les réseaux d’interactions mutualistes entre plantes et pollinisateurs. L’enjeu sera de comprendre l’impact de diverses composantes des changements globaux (changement climatique, fragmentation et urbanisation des habitats) sur les communautés d’espèces concernées par ces relations de pollinisation, leur biodiversité, leur évolution et leur capacité à fournir des fonctions et services écologiques. Des compétences naturalistes et/ou en SIG et/ou d’analyse et de gestion de bases de données seront un plus. MODALITÉS D’AUDITION Décret n°84-431 du 6 juin 1984, article 9-2 : « (…) L'audition des candidats par le comité de sélection peut comprendre une mise en situation professionnelle,  sous forme notamment de leçon ou de séminaire de présentation des travaux de recherche. Cette mise en  situation peut être publique. »
    Audition publique NON

    Mise en situation NON

    Leçon – préciser (durée, modalités)

    non
    Présentation des travaux de recherche – préciser (durée, modalités) Présentation : 10 min Questions et échanges avec le jury : 10 min

    Séminaire – préciser (durée, modalités)

    non
     
    Toutes les informations relatives aux modalités de candidature et aux comités de sélection sont disponibles sur le site Internet d’Université Paris Cité.
       
  • un vaccin pour les abeilles domestiques ?
    ça vous dit un vaccin pour les abeilles domestiques ? Bonne lecture https://www.theguardian.com/environment/2023/jan/04/honeybee-vaccine-first-approved

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